Opération terminée, une bonne chose de faite !
Me voilà revenue de la clinique et très HEUREUSE d’être revenue à la maison.
Que dire de ce séjour :
- Il a été long,
- Il m’a rapelé de mauvais souvenirs
- Il a été énervant
- Il a été éprouvant.
Tout avait pourtant bien commencé. L’admission en 5 mn chrono car j’avais déjà fait ma pré-admission quand j’avais vu l’anesthésiste.
Direction chambre 507. Dans l’ascenseur nous étions avec celle qui sera ma voisine. Une jeune petite femme toute frêle. Elle m’a dit venir pour un fibrome. Son mari était au Canada et sa sœur à Berlin. Du coup son téléphone n’arrêtait pas de sonner. Surprise quand j’ai appris qu’elle était née en 85.
Elle allait être opérée par mon gygy également.
Quel soulagement quand le mercredi soir, on m’a dit que j’étais la première à être opérée le jeudi matin à 8h30. Et hop douche à la bétadine (Beurk) y compris les cheveux.
Le lendemain 5h50, on m’a réveillé sans aucune douceur, me demandant d’enlever mes boules quiès pour prendre ma température – 36,4, puis ma tension 11 quelque chose.
6h45, re-douche à la Bétadine. Super au réveil ! A jeun évidement.
Pendant ce temps là on a changé mes draps. Je suis sortie de la douche nue comme un vert avec la magnifique chemise bleue ouverte dans le dos. J’avais tout un couloir à traverser pou revenir dans la chambre. Je marchais en tenant ma chemise dans le dos. Trop classe !
De retour dans ma chambre, je devais m’allonger sur le lit et ne plus en bouger. Je me reposais que mon lit quand on est venu me chercher avec un autre lit. J’ai donc changé de lit, on m’a momifié dans un drap et à 8H j’étais déjà dans la salle d’opération. On m’a posé là, l’infirmier s’est barré dans la pièce d’à côté. Je les entendais parler de récup, d’heures perdues….
Ooohooo, je suis là !
L’anesthésiste est entré. Il m’a dit que le Dr B. n’allait pas tarder. Qu’on allait me préparer. J’ai de nouveau quitté le lit pour aller sur la table d’opération. Il m’a dit de faire attention que c’était moins large qu’un lit. Ouf mes fesses ne sont pas encore assez grosses pour que je déborde !
On m’a collé des patchs à divers endroits de ma poitrine pour surveiller mon cœur, et on m’a placé sur la main, L’embout pour mettre la perfusion. C’est ce qui a été le plus douloureux.
8h30 pétante, j’étais prête à être opérée.
Mon gygy est arrivé ensuite en me disant de son ton joviale « Ca va ma belle, on va bientôt vous endormir ».
L’anesthésiste m’a dit que j’allais sentir mon bras gauche où j’avais la perfusion s’endormir. Je n’ai même pas eu le temps de dire oui je le sens que je dormais déjà.
Ai été réveillé de mon « sommeil » par un enfant qui pleurait et hurlait. C’était un petit garçon de 3-4 ans dans un grand lit à barreau qui était apeuré de se réveillé là au milieu d’autres gens endormis.
Déjà adulte ça fait drôle alors petit enfant.
On a regardé mes constantes. J’ai demandé l’heure. Il était 10h20. A 10h40 on m’a remonté dans ma chambre.
J’étais seule, ma voisine de chambre se faisait opérer.
On m’a foutu dans mon lit, on mettant les barreaux pour ne pas que je me lève. L’infirmière est venue m’expliquée que j’allais avoir des gazes dans le ventre car le gygy ne peut pas tout enlever après l’opération et que si j’avais mal par ailleurs je devais le signaler.
Je me sentais épuisée, je ne pouvais rien faire. Juste appeler mon homme qui s’inquiétait.
Je commençais à avoir mal aux cicatrices. Donc quand un médecin de garde est passé, je lui ai dit. L’infirmière m’a rouspété car je ne lui avais pas dit que j’avais mal. Comment savoir i la douleur est normal ou pas. Je ne suis pas ne chocotte non plus.
Elle a rajouté un antalgic à ma perf. Quand le Dr B pourra passer. En début d’après-midi car il avait une autre intervention à midi.
Je comptais les minutes et les heures où je verrais enfin mon chéri.
A 13h30, mon gygy est passé en coup de vent. L’intervention s’est bien passée. Je n’ai pas de début d’endométriose (ouf), j’avais quelques adhérences probablement dues à mon opération de l’appendicite en 1997. Mais rien de grave selon lui. Il va étudier note dossier et repasser ce soir ou demain et nous en dire plus.
Je ne me sentais pas plus avancée. Je n’ai pas fait cela pour rien car j’avais quand même des choses à enlever, mais bon. Nous ne savons toujours pas pourquoi depuis 23 cycles, nous allons de déceptions en échecs.
Heureusement mon homme m’a réconforté. Ce jeudi après-midi je ne pétais pas la forme. Il est resté à côté de moi de 14h à 20h.
Gygy est repassé le soir pendant que Chris était encore là.
Ma pauvre voisine n’est descendue du bloc qu’à 16h passé. Elle semblait vraiment mal. Ce n’est pas un mais onze fibromes qu’on lui a enlevé. La pauvre, seulement à 24 ans.
Tout le temps où je suis restée avec elle a été un calvaire. Elle appelait les infirmières sans arrêt, se plaignait de souffrir. C’était tellement normal. Elle me faisait mal au cœur.
Dans l’après-midi elle nous a fait ne sacrée frayeur ! Elle s’est mis à respirer bizarrement par soubresaut et d’un seul coup, elle a vomis de la bile. Chris a bipé les infirmières, les voyant pas arriver il a couru dans le couloir. Trois infirmières sont arrivées. Elle ne comprenait pas pourquoi ma voisine se mettait dans cet état. Elle a eu des plaques rouges sur le corps qui ont disparu quelques secondes quand elle a été rassurée. Les infirmières ne comprenaient pas son stress, essayaient de la calmer.
Je n’osais me plaindre quand je voyais sa souffrance. Et sa famille qui ne cessait de l’appeler alors qu’elle essayait de dormir. J’ai fini par demander aux infirmières si on ne pouvait pas lui décrocher son tel pour qu’il ne sonne plus. Ma petite voisine a acquiescé à bout de force.
Mes parents sont venus me voir – trop gentils. Je sais que d’autes auraient voulu venir, bô-parents, mon adorée, mais franchement je n’étais pas présentable dans ma chemise bleue et mes cheveux étaient déjà si gras.
J’ai eu de mal à m’endormir ce soir là. J’avais peur qu’elle refasse une crise d’angoisse. Les infirmières venaient beaucoup la voir.
Ma nuit a été chaotique. Beaucoup de réveils. On m’avait enlevé ma perfusion le soir mais on m’avait mis un bouchon au cas où. Résultat j’avais toujours le truc planté dans la main et cela me gênait pour dormir.
Réveil à 6h30 pour température 36° et tension 11,6 – nikel.
Petit dej à 8h.
Evidement impossible de se rendormir après.
Que la matinée m’a semblée longue ! J’ai fini de lire le magasine closer que j’avais acheté pour l’occasion, j’ai joué à la DS.
Je voulais me faire un brin de toilette avant la venue de mon chéri. Mais cet effort m’a fait comprendre que je ne pourrais pas refaire de suite des gestes anodins que faire sa toilette debout.
Mettre mon collant sous ma robe a été un calvaire. Mais j’ai ma fierté et je ne voulais pas demandé à Chris de me le mettre même si je sais qu’il l’aurait fait.
J’ai reçu beaucoup de SMS de réconfort et d’appels pendant mon séjour alors je voulais vous en remercier.
Grand soulagement quand Chris est arrivé pour qu’on rentre.
Quitte à rester coucher, je préfère l’être dans mon lit ou mon canapé avec mon homme et Léo.
Je suis en arrêt jusqu’au 12 février inclus. Cela me paraissait beaucoup mais quand je vois qu’aujourd’hui je marche difficilement. Cela me tire dans les cicatrices. Finalement cet arrêt me fera du bien.
Nous devons revoir gygy dans 15 jours donc dès lundi j'appelle.
Nous allons sûrement repartir sur une IAC sur mars. En tout cas j'espère.
PS : Merci à celles et ceux qui auront eu le courage de lire ce pavé 